La maman nature selon Elisabeth Badinter
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La maman nature selon Elisabeth Badinter
Elle décrit la femme actuelle, comme une femme qui se prive de ses droits et ses libertés mais connaît elle vraiment notre quotidien?
Une maman tournée vers le naturel, n'est pas une maman que l'on cherche à culpabiliser, qui perd sa liberté, et qui forcément doit retourner à la maison pour cumuler petits pots, allaitement, et couches lavables !
La réponse d'une maman nature a Elisabeth Badinter
L'avis d'Elisabeth Badinter, qui vient de sortir son nouveau livre," Le conflit, la femme et la mère" est d'après nous dénué de toute forme d'expérience maternelle poussée
Une femme est d'abord une femme et après une mère!
Oui c'est exact et si elle avait la possibilité d'être les deux, en prenant le temps de penser à elle!
Je suis une maman écolo, cuisinant mes petits plats maison bio, qui a allaité mon enfant, et q'elle joie de pouvoir faire tout moi même lorsqu'on voit à quelle sauce les industriels nous servent leurs plats tout préparés.
Cela me rappelle une émission où un nutritionniste s'exprimait sur les plats cuisinés, ses mots étaient les suivants:
" Une personne consommant ce genre de plats 2 fois par semaine, va au devant de carences en vitamines et minéraux et de graves problèmes de santé.
Et si Madame Badinter, l'on tournait un peu vos propos, et si on parlait de santé et du monde que nous souhaitons laisser à nos enfants?
Oui l'allaitement maternel est la meilleure alimentation pour bébé, et les femmes qui ne souhaitent pas allaiter ont ce choix là, c'est bien de liberté dont il est question. Elles ont la liberté de nourrir leurs enfants au pots de lait en poudre, nous en vendons d'ailleurs également sur notre boutique.
Alors non les femmes qui allaitent, maternent, ne peuvent pas être considérées comme des femmes qui n'ont plus aucunes libertés que celle de rester à la maison, cela serait un peu trop facile!
Ce sont aux entreprises de s'adapter à ses nouveaux modes de vie, en privilégiant plus d'espaces intimes pour les mamans! Plus de poses, car dans ce monde qui va toujours trop vite, nos enfants ont plus que jamais besoin de nous!
Pour vous donner un exemple, des mamans entrepreneuses, ce courant là vous fait-il penser que les mamans souhaitent ne plus travailler ?
Elles donnent deux fois plus, pour leur travail et pour leur famille, et c'est bien parce que les entreprises ou les administrations dans lesquelles les femmes travaillent ne les ont pas assez comprises!
Vous parlez à juste titre des couches lavables, changer bébé en couches jetables ou en couches lavables, cela prend 10 minutes de plus de notre temps, car oui les femmes ont la machine à laver!
Nous les mères natures des années 2000 ne comprenons pas votre combat qui date des années 60!
La société change, les hommes ont de plus en plus leur place dans l'éducation et le partage des tâches, et ils se trouvent que les parents natures, suivent souvent ce schéma là.
Un papa attentif, encourageant sa femme dans beaucoup d'initiatives!
Oui les couches lavables tendent à plus se démocratiser, parce qu'elles représentent de réelles économies, qui sont bonnes à prendre pour les foyers modestes.
Alors oui, les couches lavables sont une avancée et pas un recul de nos droits car aujourd'hui nous sommes tous acteurs de notre destin et dans le monde où nous souhaitons voir grandir nos enfants!
Maybibou.fr
Une maman tournée vers le naturel, n'est pas une maman que l'on cherche à culpabiliser, qui perd sa liberté, et qui forcément doit retourner à la maison pour cumuler petits pots, allaitement, et couches lavables !
La réponse d'une maman nature a Elisabeth Badinter
L'avis d'Elisabeth Badinter, qui vient de sortir son nouveau livre," Le conflit, la femme et la mère" est d'après nous dénué de toute forme d'expérience maternelle poussée
Une femme est d'abord une femme et après une mère!
Oui c'est exact et si elle avait la possibilité d'être les deux, en prenant le temps de penser à elle!
Je suis une maman écolo, cuisinant mes petits plats maison bio, qui a allaité mon enfant, et q'elle joie de pouvoir faire tout moi même lorsqu'on voit à quelle sauce les industriels nous servent leurs plats tout préparés.
Cela me rappelle une émission où un nutritionniste s'exprimait sur les plats cuisinés, ses mots étaient les suivants:
" Une personne consommant ce genre de plats 2 fois par semaine, va au devant de carences en vitamines et minéraux et de graves problèmes de santé.
Et si Madame Badinter, l'on tournait un peu vos propos, et si on parlait de santé et du monde que nous souhaitons laisser à nos enfants?
Oui l'allaitement maternel est la meilleure alimentation pour bébé, et les femmes qui ne souhaitent pas allaiter ont ce choix là, c'est bien de liberté dont il est question. Elles ont la liberté de nourrir leurs enfants au pots de lait en poudre, nous en vendons d'ailleurs également sur notre boutique.
Alors non les femmes qui allaitent, maternent, ne peuvent pas être considérées comme des femmes qui n'ont plus aucunes libertés que celle de rester à la maison, cela serait un peu trop facile!
Ce sont aux entreprises de s'adapter à ses nouveaux modes de vie, en privilégiant plus d'espaces intimes pour les mamans! Plus de poses, car dans ce monde qui va toujours trop vite, nos enfants ont plus que jamais besoin de nous!
Pour vous donner un exemple, des mamans entrepreneuses, ce courant là vous fait-il penser que les mamans souhaitent ne plus travailler ?
Elles donnent deux fois plus, pour leur travail et pour leur famille, et c'est bien parce que les entreprises ou les administrations dans lesquelles les femmes travaillent ne les ont pas assez comprises!
Vous parlez à juste titre des couches lavables, changer bébé en couches jetables ou en couches lavables, cela prend 10 minutes de plus de notre temps, car oui les femmes ont la machine à laver!
Nous les mères natures des années 2000 ne comprenons pas votre combat qui date des années 60!
La société change, les hommes ont de plus en plus leur place dans l'éducation et le partage des tâches, et ils se trouvent que les parents natures, suivent souvent ce schéma là.
Un papa attentif, encourageant sa femme dans beaucoup d'initiatives!
Oui les couches lavables tendent à plus se démocratiser, parce qu'elles représentent de réelles économies, qui sont bonnes à prendre pour les foyers modestes.
Alors oui, les couches lavables sont une avancée et pas un recul de nos droits car aujourd'hui nous sommes tous acteurs de notre destin et dans le monde où nous souhaitons voir grandir nos enfants!
Maybibou.fr
Dernière édition par virginie le Ven 3 Déc 2010 - 11:32, édité 1 fois
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Re: La maman nature selon Elisabeth Badinter
No comment j'ai autant de sympatie pour elle que pour l'autre abruti de psy.
Invité- Invité
Re: La maman nature selon Elisabeth Badinter
J'ai une lettre réponse à Badinter encore mieux, c'est long mais franchement c'est à lire:
Lettre ouverte à madame B,
Madame,
Permettez-moi de répondre point par point aux propos que vous aveztenus lors de votre interview du 13 février dernier faisant lapromotion de votre livre "Le conflit - la femme et la mère"
Concernant ce que vous appelez l'"offensive naturaliste" :
Il est heureux que vous reconnaissiez les avantages del'allaitement maternel sur l'allaitement artificiel. Les femmes quifont le choix d'allaiter, en sont tout aussi conscientes. Celles qui nesouhaitent pas allaiter, ne sont pas plus condamnables. Oui il y en a :lors de ma préparation à l'accouchement, 1 future maman sur les 4 quenous étions y était clairement opposée, ce n'est pas pour autantqu'elle était victime d'ostracisme de la part des autres parturientesou de la sage-femme.
Vos propos présentent la Leche League presque comme une sorte desecte enrôlant les mamans et les obligeant à allaiter leurs enfantsjusqu'à 7ans !!! Combien de jeunes mamans connaissent la Leche Leagueavant d'accoucher ? Très peu me semble-t-il. J'ai eu des contacts avecla Leche league lors de difficultés d'allaitement, et je n'ai nullementeu le sentiment d'avoir été une mère insuffisante parce que mon enfanta décidé de se sevrer et ce bien avant 7 ans mais à 13mois !!! Dans nossociétés occidentales, il n'est guère envisageable d'aller jusque là.Ce chiffre de 7ans d'allaitement pour un enfant est cité par la LLLdans le cadre des pays émergents.
Dans la France actuelle, les mamans allaitantes sont bien vuesjusqu'aux 3mois de l'enfant, éventuellement jusqu'aux 6mois, maisau-delà, ça devient scandaleux et anormal. Au sein même de notre proprefamille, nous devons affirmer et justifier notre volonté d'allaiter.Nous ferions du mal à nos enfants !!! La France actuelle n'est pas unenation allaitante qui encourage l'allaitement maternel au contraire despays nordiques.
Concernant les mouvements portant le discours pro-allaitement :
"Mettre la nature au premier plan". L'être humain a beau êtrel'animal qui se dit le plus évolué de la planète Terre, il reste quandmême un mammifère avec des mammelles pour nourrir ses petits, veuillezexcuser la crudité des propos ! Serait-il concevable de donner à unbébé dauphin le lait d'une chienne ou de tout autre animal de de lafamille des mammifères ? Non, sauf s'il n'y avait d'autre choix. Ainsi,pourquoi refuser aux femmes le choix de suivre la nature profonde del'être humain si elles en émettent le souhait et en ont la possibilitéphysique.
Combien de jeunes mamans sont malheureuses de ne pouvoir allaiterleur bébé par exemple à cause de traitements médicamenteux subispendant la grossesse ? Elles sentent bien que c'est leur instinct demère qui est blessé au plus profond d'elles-mêmes, on ne leur laissemême pas la possibilité de donner d'elles-mêmes à leur nouveau-né.
Vous parlez de la situation au XVIIIe siècle dont vous êtes unespécialiste en disant qu'à l'époque "il valait mieux privilégier lecouple plutôt que l'enfant". C'était la règle en ce temps-là, je suiscependant convaincue que certaines femmes actuelles, ont adopté parchoix raisonné -puisqu'elles ont désormais le droit d'avoir une opinionpersonnelle- non par obligation imposée par la société ce principe devie.
Vous dites aussi que l'allaitement maternel était à l'époque "unequestion de survie de l'enfant". Grâce aux progrès scientifiques ettechniques, dans nos sociétés occidentales, nous pourrions presque nouspasser de l'allaitement. Il est néanmoins des cas de plus en plusnombreux, où des mamans sont tenues pour raisons de santé d'un enfantintolérant aux protéines de lait de vache par exemple, de poursuivre unallaitement qu'elles envisageaient peut-être d'arrêter plus tôt. Dansles pays émergents, en instabilité politique et sociale, la question dela survie de l'enfant grâce à l'allaitment perdure.
Le modèle de la femme à la maison, "la nonne dans son couvent"selon Rousseau a vécu "un siècle et demi". La femme à la maison, oui,mais était-ce forcément une femme allaitante il y a 30-40 ans ? Avec lalibération de la femme dans les années 70 et tous les acquis heureuxsur lesquels il n'y a pas à revenir, les mères de votre génération quisont restées à la maison parfois dès leur mariage avant même d'avoirdes enfants, ne faisant que quitter le giron parental pour se glisserdans la vie d'épouse, suivant ainsi le modèle de leurs propres mères,ont rarement été des mères allaitant longtemps, tant les fabricants delait artificiel et de biberons vantaient leurs produits commeaccessoires indispensables de leur libération. Nous, les filles de cesmères-là, n'avons pas vécu les combats que vous avez menés pourl'avenir de toutes les femmes, nous avons à présent davantage de reculet faisons nos choix de vie en toute connaissance de cause sans noussentir obligées d'une quelconque façon par rapport aux modèlesparentaux ni pour autant les rejeter en bloc.
Concernant le bonheur de l'enfant :
Oui, l'allaitement est le moyen de nourrir un enfant de la façon laplus économique tout comme les couches lavables et langes de nos mèreset grands-mères. Est-ce un mal de ne pas céder au chantage des grandesmarques, de préférer conserver ses moyens financiers pour d'autreschoses ? Je ne condamne nullement les mères qui ne font pas le choixd'allaiter ni celles qui utilisent des couches jetables, c'est unchoix. Chacune fait selon ses moyens et ses possibilités du moment.
"un grand nombre de femmes, et parmi les moins favorisées, ont latentation de s'investir dans l'éducation de leur enfant" en raison dela "crise économique". En quoi est-ce un mal de vouloir ou plutôt de nepas avoir d'autre choix que s'occuper de ses enfants, quand les moyensfinanciers du foyer -même si les 2 travaillaient- ne permettent pas depayer des frais inhérents à la garde d'un ou plusieurs enfants ? Pourcommencer, il faut trouver un mode de garde et en ce domaine, si laFrance veut remettre les jeunes mères au travail, il y a d'énormeschantiers à entreprendre. Il est regrettable que des femmes désiranttravailler ne puissent pas le faire faute d'avoir trouvé de mode degarde, et soient obligées de rester à la maison de ce fait. Par contre,le choix de celles qui pourraient travailler, faire garder leur enfantmais choisissent avec bonheur et conviction de rester à la maison est àrespecter.
Vous parlez de l'allocation créée par l'état en 1993 pour que lesfemmes puissent rester à la maison durant 3ans. Avez-vous seulement uneidée du montant de cette allocation ? Pour moi cela ne représente mêmepas 10% de mon ancien salaire ! Croyez-vous que ce soit cetteallocation qui m'ait donné envie de rester à la maison ??? Certainementpas. Et pourtant, comme les revenus de notre foyer le permettent, pourrien au monde je ne renoncerai à passer le maximum de temps possibleavec mon enfant. Je n'ai pas l'âme d'une mère au foyer qui passe sa vieà briquer sa maison. Je suis jeune, j'aurai tout le temps de travailleraprès mêtre occupée quelques années de mes enfants.
Vous parlez d'"obligations morales pesant sur les femmes""culpabilisantes". Pour ma part, je n'ai pas le sentiment d'êtresoumise à des diktats anciens ou récents qui m'obligeraient à être lasuper maman qui fait 2 journées. Je trouve vos propos blessants et ilsinfantilisent la femme, comme si les mères actuelles ne disposaientainsi qu'au XVIIIè siècle de leur libre arbitre, étaient incapables defaire des choix et de les assumer pleinement.
Pour sortir du conflit entre la femme et la mère :
Oui, la France a une politique familiale qui permet d'avoir diversmodes de garde pour son enfant, mais elle est encore très insuffisante.Si l'on veut donner aux femmes la vraie alternative entre rester à lamaison et travailler, il faut que cette politique soit amplifiée.Sinon, il y aura encore longtemps des femmes contraintes etmalheureuses de devoir rester à la maison parce qu'elles n'ont d'autrepossibilité matérielle.
"acceptation par la société de modèles maternels diversifiés".Voici ce que cela veut dire pour moi : accepter que des mères neveuillent pas allaiter, accepter que des mères veuillent allaiter aussilongtemps qu'elles le veulent sans être classées comme "anormales";accepter que des mères retournent au travail dès la fin du congématernité ; accepter que des mères souhaitent travailler et allaiter :des conventions existent déjà pour que les mamans puissent tirer leurlait sur leur lieu de travail, les deux ne sont pas incompatibles,c'est difficile, mais une question d'organisation avant tout ; accepterque des mères veuillent rester à la maison et s'investir dansl'éducation de leurs enfants. Toutes ces situations et sûrementd'autres font le visage des mères de la France d'aujourd'hui.
Vous parlez du cas de l'Allemagne, notre voisin. Oui, leur modèlefamilial en est encore dans beaucoup d'esprits à la 3K- Frau (Kinder -Kirche - Küche = Enfants - Eglise - Cuisine). Vous vous inquiétez d'uneéventuelle contamination de ce "poids moral" en France. Enseignant lalangue de nos voisins en Alsace, habitant à quelques dizaines dekilomètres, ayant donc quelques connaissances de la société allemandecontemporaine, je pense davantage que ce sont eux qui sont tentés desuivre notre politique familiale et de s'affranchir de leurs anciennesreprésentations.
Concernant l'échec du féminisme :
La scission en 2 courants a été préjudiciable, mais sur les divergences de fond, c'est un autre débat.
Concernant la question :" Quel type de mère êtes-vous ?"
Je trouve choquante votre façon d'éluder la question. Mais à y réfléchir, vous ne pouvez faire autrement.
Reconnaître que vous n'avez pas allaité un tant soit peu vosenfants, ce serait ouvrir la porte à vos détracteurs, qui diraient :bien sûr elle ne va pas prêcher pour quelque chose qu'elle ne connaîtpas.
Reconnaître que vous avez allaité vos enfants, ce serait anéantiraux yeux de toutes les mères qui allaitent vos efforts de lesconvaincre par cet article qu'elles sont esclaves de leur enfant et dulobby pro-allaitement.
Concernant votre objectif avec ce livre :
"Le modèle de mère idéale" véhiculé par la société serait selonvous la mère qui reste à la maison pour allaiter son enfant. Nous nedevons pas vivre dans la même France car en tant que maman ayantallaité et restant encore à la maison au-delà, je n'ai eu quasiment quedes retours négatifs sur mon choix de vie suranné. Il est beaucoup plusfacile pour une mère actuelle de dire qu'elle a des enfants, qu'elleleur donne le biberon, qu'elle travaille que de dire qu'elle allaiteson enfant depuis 3mois 6mois ou plus et je ne travaille pas !!!Nombreuses sont mes amies dans le même cas.
Oui, il y a des mères qui ne souhaitent pas allaiter, materner,leur choix est à respecter tout comme le nôtre d'allaiter et materner.Les mots qui concluent votre interview me scandalisent "obligation del'allaitement". Mais où donc avez-vous pu avoir que c'était lesentiment régnant majoritairement dans la société française ? Le mienest que les femmes de votre génération n'acceptent et ne respectent passuffisamment le CHOIX de l'allaitement et ne comprennent pas le leCHOIX de NON-TRAVAIL que certaines d'entre nous faisons.
Hélène S., 33ans, professeur, maman d'une petite fille de 22moisallaitée 13mois qui s'est sevrée toute seule, en congé parental,enceinte de 13semaines.
Lettre ouverte à madame B,
Madame,
Permettez-moi de répondre point par point aux propos que vous aveztenus lors de votre interview du 13 février dernier faisant lapromotion de votre livre "Le conflit - la femme et la mère"
Concernant ce que vous appelez l'"offensive naturaliste" :
Il est heureux que vous reconnaissiez les avantages del'allaitement maternel sur l'allaitement artificiel. Les femmes quifont le choix d'allaiter, en sont tout aussi conscientes. Celles qui nesouhaitent pas allaiter, ne sont pas plus condamnables. Oui il y en a :lors de ma préparation à l'accouchement, 1 future maman sur les 4 quenous étions y était clairement opposée, ce n'est pas pour autantqu'elle était victime d'ostracisme de la part des autres parturientesou de la sage-femme.
Vos propos présentent la Leche League presque comme une sorte desecte enrôlant les mamans et les obligeant à allaiter leurs enfantsjusqu'à 7ans !!! Combien de jeunes mamans connaissent la Leche Leagueavant d'accoucher ? Très peu me semble-t-il. J'ai eu des contacts avecla Leche league lors de difficultés d'allaitement, et je n'ai nullementeu le sentiment d'avoir été une mère insuffisante parce que mon enfanta décidé de se sevrer et ce bien avant 7 ans mais à 13mois !!! Dans nossociétés occidentales, il n'est guère envisageable d'aller jusque là.Ce chiffre de 7ans d'allaitement pour un enfant est cité par la LLLdans le cadre des pays émergents.
Dans la France actuelle, les mamans allaitantes sont bien vuesjusqu'aux 3mois de l'enfant, éventuellement jusqu'aux 6mois, maisau-delà, ça devient scandaleux et anormal. Au sein même de notre proprefamille, nous devons affirmer et justifier notre volonté d'allaiter.Nous ferions du mal à nos enfants !!! La France actuelle n'est pas unenation allaitante qui encourage l'allaitement maternel au contraire despays nordiques.
Concernant les mouvements portant le discours pro-allaitement :
"Mettre la nature au premier plan". L'être humain a beau êtrel'animal qui se dit le plus évolué de la planète Terre, il reste quandmême un mammifère avec des mammelles pour nourrir ses petits, veuillezexcuser la crudité des propos ! Serait-il concevable de donner à unbébé dauphin le lait d'une chienne ou de tout autre animal de de lafamille des mammifères ? Non, sauf s'il n'y avait d'autre choix. Ainsi,pourquoi refuser aux femmes le choix de suivre la nature profonde del'être humain si elles en émettent le souhait et en ont la possibilitéphysique.
Combien de jeunes mamans sont malheureuses de ne pouvoir allaiterleur bébé par exemple à cause de traitements médicamenteux subispendant la grossesse ? Elles sentent bien que c'est leur instinct demère qui est blessé au plus profond d'elles-mêmes, on ne leur laissemême pas la possibilité de donner d'elles-mêmes à leur nouveau-né.
Vous parlez de la situation au XVIIIe siècle dont vous êtes unespécialiste en disant qu'à l'époque "il valait mieux privilégier lecouple plutôt que l'enfant". C'était la règle en ce temps-là, je suiscependant convaincue que certaines femmes actuelles, ont adopté parchoix raisonné -puisqu'elles ont désormais le droit d'avoir une opinionpersonnelle- non par obligation imposée par la société ce principe devie.
Vous dites aussi que l'allaitement maternel était à l'époque "unequestion de survie de l'enfant". Grâce aux progrès scientifiques ettechniques, dans nos sociétés occidentales, nous pourrions presque nouspasser de l'allaitement. Il est néanmoins des cas de plus en plusnombreux, où des mamans sont tenues pour raisons de santé d'un enfantintolérant aux protéines de lait de vache par exemple, de poursuivre unallaitement qu'elles envisageaient peut-être d'arrêter plus tôt. Dansles pays émergents, en instabilité politique et sociale, la question dela survie de l'enfant grâce à l'allaitment perdure.
Le modèle de la femme à la maison, "la nonne dans son couvent"selon Rousseau a vécu "un siècle et demi". La femme à la maison, oui,mais était-ce forcément une femme allaitante il y a 30-40 ans ? Avec lalibération de la femme dans les années 70 et tous les acquis heureuxsur lesquels il n'y a pas à revenir, les mères de votre génération quisont restées à la maison parfois dès leur mariage avant même d'avoirdes enfants, ne faisant que quitter le giron parental pour se glisserdans la vie d'épouse, suivant ainsi le modèle de leurs propres mères,ont rarement été des mères allaitant longtemps, tant les fabricants delait artificiel et de biberons vantaient leurs produits commeaccessoires indispensables de leur libération. Nous, les filles de cesmères-là, n'avons pas vécu les combats que vous avez menés pourl'avenir de toutes les femmes, nous avons à présent davantage de reculet faisons nos choix de vie en toute connaissance de cause sans noussentir obligées d'une quelconque façon par rapport aux modèlesparentaux ni pour autant les rejeter en bloc.
Concernant le bonheur de l'enfant :
Oui, l'allaitement est le moyen de nourrir un enfant de la façon laplus économique tout comme les couches lavables et langes de nos mèreset grands-mères. Est-ce un mal de ne pas céder au chantage des grandesmarques, de préférer conserver ses moyens financiers pour d'autreschoses ? Je ne condamne nullement les mères qui ne font pas le choixd'allaiter ni celles qui utilisent des couches jetables, c'est unchoix. Chacune fait selon ses moyens et ses possibilités du moment.
"un grand nombre de femmes, et parmi les moins favorisées, ont latentation de s'investir dans l'éducation de leur enfant" en raison dela "crise économique". En quoi est-ce un mal de vouloir ou plutôt de nepas avoir d'autre choix que s'occuper de ses enfants, quand les moyensfinanciers du foyer -même si les 2 travaillaient- ne permettent pas depayer des frais inhérents à la garde d'un ou plusieurs enfants ? Pourcommencer, il faut trouver un mode de garde et en ce domaine, si laFrance veut remettre les jeunes mères au travail, il y a d'énormeschantiers à entreprendre. Il est regrettable que des femmes désiranttravailler ne puissent pas le faire faute d'avoir trouvé de mode degarde, et soient obligées de rester à la maison de ce fait. Par contre,le choix de celles qui pourraient travailler, faire garder leur enfantmais choisissent avec bonheur et conviction de rester à la maison est àrespecter.
Vous parlez de l'allocation créée par l'état en 1993 pour que lesfemmes puissent rester à la maison durant 3ans. Avez-vous seulement uneidée du montant de cette allocation ? Pour moi cela ne représente mêmepas 10% de mon ancien salaire ! Croyez-vous que ce soit cetteallocation qui m'ait donné envie de rester à la maison ??? Certainementpas. Et pourtant, comme les revenus de notre foyer le permettent, pourrien au monde je ne renoncerai à passer le maximum de temps possibleavec mon enfant. Je n'ai pas l'âme d'une mère au foyer qui passe sa vieà briquer sa maison. Je suis jeune, j'aurai tout le temps de travailleraprès mêtre occupée quelques années de mes enfants.
Vous parlez d'"obligations morales pesant sur les femmes""culpabilisantes". Pour ma part, je n'ai pas le sentiment d'êtresoumise à des diktats anciens ou récents qui m'obligeraient à être lasuper maman qui fait 2 journées. Je trouve vos propos blessants et ilsinfantilisent la femme, comme si les mères actuelles ne disposaientainsi qu'au XVIIIè siècle de leur libre arbitre, étaient incapables defaire des choix et de les assumer pleinement.
Pour sortir du conflit entre la femme et la mère :
Oui, la France a une politique familiale qui permet d'avoir diversmodes de garde pour son enfant, mais elle est encore très insuffisante.Si l'on veut donner aux femmes la vraie alternative entre rester à lamaison et travailler, il faut que cette politique soit amplifiée.Sinon, il y aura encore longtemps des femmes contraintes etmalheureuses de devoir rester à la maison parce qu'elles n'ont d'autrepossibilité matérielle.
"acceptation par la société de modèles maternels diversifiés".Voici ce que cela veut dire pour moi : accepter que des mères neveuillent pas allaiter, accepter que des mères veuillent allaiter aussilongtemps qu'elles le veulent sans être classées comme "anormales";accepter que des mères retournent au travail dès la fin du congématernité ; accepter que des mères souhaitent travailler et allaiter :des conventions existent déjà pour que les mamans puissent tirer leurlait sur leur lieu de travail, les deux ne sont pas incompatibles,c'est difficile, mais une question d'organisation avant tout ; accepterque des mères veuillent rester à la maison et s'investir dansl'éducation de leurs enfants. Toutes ces situations et sûrementd'autres font le visage des mères de la France d'aujourd'hui.
Vous parlez du cas de l'Allemagne, notre voisin. Oui, leur modèlefamilial en est encore dans beaucoup d'esprits à la 3K- Frau (Kinder -Kirche - Küche = Enfants - Eglise - Cuisine). Vous vous inquiétez d'uneéventuelle contamination de ce "poids moral" en France. Enseignant lalangue de nos voisins en Alsace, habitant à quelques dizaines dekilomètres, ayant donc quelques connaissances de la société allemandecontemporaine, je pense davantage que ce sont eux qui sont tentés desuivre notre politique familiale et de s'affranchir de leurs anciennesreprésentations.
Concernant l'échec du féminisme :
La scission en 2 courants a été préjudiciable, mais sur les divergences de fond, c'est un autre débat.
Concernant la question :" Quel type de mère êtes-vous ?"
Je trouve choquante votre façon d'éluder la question. Mais à y réfléchir, vous ne pouvez faire autrement.
Reconnaître que vous n'avez pas allaité un tant soit peu vosenfants, ce serait ouvrir la porte à vos détracteurs, qui diraient :bien sûr elle ne va pas prêcher pour quelque chose qu'elle ne connaîtpas.
Reconnaître que vous avez allaité vos enfants, ce serait anéantiraux yeux de toutes les mères qui allaitent vos efforts de lesconvaincre par cet article qu'elles sont esclaves de leur enfant et dulobby pro-allaitement.
Concernant votre objectif avec ce livre :
"Le modèle de mère idéale" véhiculé par la société serait selonvous la mère qui reste à la maison pour allaiter son enfant. Nous nedevons pas vivre dans la même France car en tant que maman ayantallaité et restant encore à la maison au-delà, je n'ai eu quasiment quedes retours négatifs sur mon choix de vie suranné. Il est beaucoup plusfacile pour une mère actuelle de dire qu'elle a des enfants, qu'elleleur donne le biberon, qu'elle travaille que de dire qu'elle allaiteson enfant depuis 3mois 6mois ou plus et je ne travaille pas !!!Nombreuses sont mes amies dans le même cas.
Oui, il y a des mères qui ne souhaitent pas allaiter, materner,leur choix est à respecter tout comme le nôtre d'allaiter et materner.Les mots qui concluent votre interview me scandalisent "obligation del'allaitement". Mais où donc avez-vous pu avoir que c'était lesentiment régnant majoritairement dans la société française ? Le mienest que les femmes de votre génération n'acceptent et ne respectent passuffisamment le CHOIX de l'allaitement et ne comprennent pas le leCHOIX de NON-TRAVAIL que certaines d'entre nous faisons.
Hélène S., 33ans, professeur, maman d'une petite fille de 22moisallaitée 13mois qui s'est sevrée toute seule, en congé parental,enceinte de 13semaines.
Invité- Invité
Re: La maman nature selon Elisabeth Badinter
Je ne comprend pas qu'en 2010 il existe encore des propos comme ca et vive les femmes qui se battent contre
Admin- Fondatrice
- Nombre de messages : 15633
Age : 43
Date d'inscription : 07/11/2008
Re: La maman nature selon Elisabeth Badinter
C'est clair!! C'est une femme aigrie c'est tout.
Invité- Invité
Re: La maman nature selon Elisabeth Badinter
Oui et surtout complètement a côté de la plaque ! Quand je pense que plein de futures mamans on certainement du la lire ou écouter ses propos !
Admin- Fondatrice
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