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La bronchiolite

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Message par Admin Mer 6 Jan 2010 - 16:09

La bronchiolite en dix questions



Chaque hiver, l’épidémie de bronchiolite revient en force. Elle toucherait 500 000 enfants. Bien qu’inquiétante, cette maladie est le plus souvent bénigne et la grande majorité ne nécessite pas d’hospitalisation. Pour tout savoir sur cette infection respiratoire, découvrez l’essentiel en dix questions.







1. Qu’est-ce que la bronchiolite ?



La bronchiolite est une infection virale respiratoire des ramifications des bronches très contagieuse. On estime que chaque année quelques 500 000 nourrissons (30 % de la population des nourrissons) sont touchés par cette infection. On constate des pics épidémiques hivernaux, qui semblent augmenter régulièrement.



2. Comment se transmet la bronchiolite ?



Le plus souvent le virus responsable des bronchiolites du nourrisson est le virus respiratoire syncytial humain (VRS). En cause dans 60 à 90 %, ce virus est extrêmement contagieux. Il se transmet d’un individu à un autre directement, par les minuscules gouttelettes expulsées lors de la toux et des éternuements ou indirectement par l’intermédiaire des mains ou d’objets contaminés, sur lesquels le virus peut survivre plusieurs heures. Selon la conférence de consensus de l’Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en santé (Anaes), la contamination est favorisée par la promiscuité, l’urbanisation et la mise en collectivité précoce des enfants.

Ce virus peut entraîner un rhume à tout âge, mais c’est chez les nourrissons qu’il a la plus mauvaise influence : la bronchiolite.



3. Quels sont les enfants les plus à risque ?



Les nourrissons âgés de 3 à 9 mois sont les plus exposés au risque de bronchiolite, pour des raisons anatomiques, notamment, qui tiennent au calibre des bronchioles. Cette gêne respiratoire peut occasionner un épuisement du nourrisson mais également des troubles de l’alimentation (vomissements…).



4. Quelle est l’évolution de cette maladie ?



Dans la très grande majorité des cas, la bronchiolite évolue de manière favorable, spontanément ou plus souvent avec l’aide d’une kinésithérapie. Les difficultés respiratoires s’amendent en quelques jours, sans laisser de traces.

Dans quelques cas, les surinfections bactériennes sont fréquentes et justifient l’administration d’antibiotiques. Différents signes doivent être suspectés chaque fois qu’une fièvre est élevée, qu’une otite est associée ou que les sécrétions bronchiques deviennent purulentes.



Selon l’agressivité du virus, la fragilité de l’enfant et l’importance de l’encombrement bronchique, une détresse respiratoire peut apparaître. Dans de rares cas, elle impose l’hospitalisation, afin de pouvoir surveiller la fonction respiratoire et, éventuellement, de mettre en oeuvre des mesures de réanimation, pour passer ce cap difficile. Les formes graves de la détresse respiratoire doit être jugée par l’altération de l’état de santé général, le changement de comportement, une élévation importante de la température, une déshydratation et surtout des difficultés d’alimentation de l’enfant.



5. Quels sont les traitements de la bronchiolite ?



Une fois le diagnostic établi, la prise en charge de la bronchiolite est simple. Seuls les risques de forme grave et de complications pourront éventuellement déboucher sur une hospitalisation d’emblée. Dans le cas contraire, le traitement se résume à deux mesures :

  • Une kinésithérapie respiratoire quotidienne pour aider l’enfant à expectorer, si le médecin le juge nécessaire ;
  • la désobstruction du nez par l’instillation de sérum physiologique.


En revanche, il n’y a pas lieu, sauf cas particulier, d’administrer d’antibiotiques, inefficaces contre les infections virales, ni d’antitussif, de fluidifiant bronchique ou tout autre médicament.



6. Quels sont les traitements médicamenteux ?



Les seuls médicaments indispensables lors d'un premier épisode de bronchiolite non compliqué sont les antipyrétiques de type aspirine ou paracétamol (Cette dernière est cependant de moins en moins utilisée car elle est contre-indiquée en cas d'épisode grippal). Ces produits sont à utiliser pour faire baisser la température, lorsque celle-ci est trop élevée. Le sérum physiologique ou les produits apparentés permettent de désobstruer le nez.

Les antibiotiques ont un rôle important en cas de surinfection bactérienne. En revanche, ils n’ont aucune action sur les virus responsables des bronchiolites. Aussi ne sont-ils administrés qu’en présence de signes faisant redouter une surinfection : fièvre élevée et prolongée (supérieure à 38°5 pendant au moins deux jours), sécrétions purulentes ou otite.



7. Comment se déroule une séance de kinésithérapie ?

Le kinésithérapeute discute avec la mère sur les symptômes du bébé, comme la toux (rythme, fréquence, etc.). Puis il déshabille l’enfant en lui laissant sa couche et établit son diagnostic en fonction des critères respiratoires (fréquence des mouvements du thorax, auscultation pulmonaire, etc.). Il pourra ensuite évaluer comment l’enfant accepte la séance de kinésithérapie tout en rassurant rassure la mère sur le caractère non douloureux des séances même si le bébé pleure.

Ces actes visent à augmenter le flux expiratoire. Le but est d’évacuer les sécrétions en les faisant remonter le plus haut possible dans l’arbre bronchique et de les faire sortir via la bouche grâce à la respiration de l’enfant. La pression exercée sur le thorax et l’abdomen en phase expiratoire permet d’amener les sécrétions dans la tranchée. Souvent impressionnante pour les parents, ces pressions s’exercent sur la cage thoracique du bébé, qui, à cet âge, est plus souple. Une fois dans la trachée, les sécrétions sont évacuées dans la bouche grâce à un réflexe de toux provoqué par une pression. Enfin, il suffit d’empêcher l’enfant de les avaler en facilitant l’expectoration.

8. Existe-t-il des facteurs aggravants ?

Les bronchiolites peuvent être plus graves si :

  • Les nourrissons ont moins de trois mois et plus encore moins de six semaines. A cet âge, les risques de détresse respiratoire et d’apnées sont plus importants ;
  • L’enfant a des antécédents de prématurité ;
  • L’enfant est atteint d’affections cardiaques (cardiopathie congénitale) et respiratoires (bronchodysplasies et mucoviscidose) ;
  • L’enfant est atteint de déficits immunitaires ;
  • Le tabagisme des parents, surtout celui de la mère, est associé à une incidence accrue de formes graves de bronchiolite.


9. Existe-t-il des critères de gravité pour une hospitalisation ?

La bronchiolite peut entraîner des pauses respiratoires chez le tout petit nourrisson, de moins de six semaines. Dans ce cas, un risque exceptionnel mais réel de mort subite impose une surveillance respiratoire à l’hôpital. Ainsi selon la conférence de consensus de l’Anaes, l’hospitalisation s’impose en présence d’un des critères de gravité suivants :

  • Altération importante de l’état général ;
  • Survenue d’apnée, présence d’une cyanose ;
  • Les enfants ayant une gêne respiratoire importante (fréquence respiratoire supérieure à 60 par minute) ;
  • Age inférieur à 6 semaines ;
  • Les prématurés nés avant 34 semaines d’aménorrhée et ayant un âge corrigé inférieur à 3 mois (âge théorique si la naissance avait eu lieu à terme, c’est à dire à 40 semaines d’aménorrhée) ;
  • Les enfants ayant une maladie cardiaque ou une affection pulmonaire chronique grave ;
  • Les enfants ayant des signes de déshydratation ;
  • Les enfants ayant des troubles digestifs ou des difficultés d’alimentation faisant redouter une déshydratation.


La décision d’hospitaliser constitue le plus souvent une simple mesure de précaution pour pouvoir bien surveiller l’enfant et, le cas échéant, assurer sans tarder les mesures d’assistance respiratoire (oxygénothérapie) ou de réhydratation nécessaire.

10. Comment éviter les rechutes ?

Les meilleurs moyens de prévenir la contamination en période d’épidémie est d’éviter la contamination des nourrissons. Pour y arriver, respectez ces quelques règles d’hygiène :

  • Lavez-vous les mains à l’eau et au savon, pendant au moins 30 secondes avant de manipuler un nourrisson;
  • N’embrassez pas les nourrissons sur le visage ;
  • Ne sortez pas les nourrissons d’un ou deux mois dans des lieux trop fréquentés et trop confinés, comme les transports en commun ou les grandes surfaces ;
  • Aérez régulièrement les appartements sans les surchauffer ;
  • Désobstruez régulièrement les voies nasales du nourrisson en cas de rhume pour éviter que le virus ne s’étende vers les bronches ;
  • N’échangez pas les tétines ou petites cuillères d’un bébé à l’autre ;
  • Ne fumez pas en présence d’un enfant.


Ces mesures ne suppriment pas le risque de contamination, mais elles le diminuent.

David Bême

Source : conférence de consensus de l’Anaes du 21 septembre 2000

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