L'enfant qui mord

L'enfant qui mord n'est pas un enfant qui veut faire souffrir. Durant la période de l'oralité, le mode d'appréhension des choses et des êtres se fait beaucoup par la succion : l'enfant se sert de sa bouche pour découvrir. Mais, avec l'apparition de la dentition, l'enfant qui découvre de nouvelles sensations peut transformer la succion en acte de morsure. Celle-ci peut tout aussi bien être la manifestation de l'amour, que celle de la défense, mise en place par l'enfant envers autrui.

Au moment de la poussée dentaire, la tendance à mordre de l'enfant s'amplifie, notamment parce que l'enfant ne fait pas toujours bien la différence entre l'objet qui lui est donné pour soulager la douleur et le doigt de l'autre.

Mordre l'enfant en retour risque d’entraîner un mode de communication basé sur la violence physique. En effet par ce comportement, l'adulte adresse à l'enfant un double message qui annule son intention éducative. En le mordant il signifie à l'enfant " ce que tu fais est interdit et je le fais". "Puisque l'adulte me mord, c'est que ce comportement est acceptable entre être humains, donc je peux recommencer" pense alors l'enfant.

Il vaut mieux parler à l'enfant, verbaliser le pourquoi de cet interdit. Alors, avec l'acquisition du langage, ce comportement disparaît fréquemment pour laisser place aux mots.